Décès de la légende Adrien Bigras cette nuit

Décès de la légende Adrien Bigras cette nuit

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Décès de la légende Adrien Bigras cette nuit

 

Le golf est en deuil suite au décès d'Adrien Bigras dans la nuit de lundi à mardi au centre hospitalier de Saint-Eustache. Il avait 84 ans.

 

Mario Brisebois  Au 19e.ca

Collaboration spéciale

 

Il ne se sera jamais remis de la Covid. Après un mois d'hospitalisation jusqu'à récemment, son état grandement affaibli avait commandé son retour aux soins palliatifs la semaine dernière. Le multiple champion québécois et canadien n'en sera jamais ressorti.

 

Il rejoint son épouse Claude décédée au début de l'été.

 

Une amie de la famille et golfeuse, Lucie Contant était au chevet.

 

Dans les grands honneurs du début à la fin

 

Gagnant de 115 tournois en carrière qui a totalisé presque sept décennies, Adrien Bigras est une légende trois fois plutôt qu'une.

 

Déjà membre des Panthéons du golf et des sports au Québec, la PGA du Canada venait de l'élire à son Temple de la renommée il y a exactement une semaine.  

 

D'ailleurs, l'organisme avait accepté de devancer la divulgation de la nouvelle en raison de la condition trop précaire du golfeur issu d'une famille comptant dix enfants à Sainte-Dorothée, à Laval.

 

Or, c'est alité dans un corridor de l'institution parce que beaucoup trop diminué que l'annonce a été faite au cellulaire par Debbie Savoy-Morel, membre du comité pancanadien.

 

André Maltais, qui a piloté de dossier d'intronisation, et Pierre Jarry, un ami de très longue date, lui avaient remis une plaque honorifique de la part de la PGA du Québec comme quoi Adrien Bigras a terminé sa vie comme il l'a menée, soit dans les plus grands honneurs absolument.

 

«C’est ma… famille»

 

Parmi les réactions, la première a été celle de son ami André Maltais.

 

«On perd un bon ami et un grand champion. Derrière son attitude conquérante, on découvrait un homme d’une grande sensibilité. Une personne sur laquelle on pouvait toujours compter. Je retiendrai toujours l’amour qu’il avait pour son sport et sa confiance en ses moyens. Adrien n’avait pas peur de gagner. Il savait démontrer son savoir-faire. Ses succès en compétitions et son dévouement à rendre la partie de golf accessible à tous, l’ont placé dans un rôle de promoteur hors pair», écrit-il.

 

Les proches le savent. Adrien Bigras avait son sens de l'humour bien à lui et André Maltais raconte l'anecdote.

 

«À l'Omnium canadien  chez les séniors au club La Vallée du Richelieu, son partenaire de jeu, John Morgan, n'en revient pas de la foule et demanda: «Que nous vaut ces milliers de spectateurs? Adrien lui répondit «They are my family!»         

 

Une grande perte en effet, pour la grande famille du golf québécois...

 

Les amateurs aussi se rappellent très bien

 

Les souvenirs de moments partagés en compagnie d'Adrien Bigras ne sont pas l'exclusivité des professionnels. Les amateurs aussi ont les leurs avec le défunt et c'est le cas de Gilles Terroux, journaliste émérite à la retraite et toujours golfeur à plein temps.

 

«Je revois ma ronde en compagnie d’Adrien au pro-presse O’Keefe disputé au Country Club de Sherbrooke à la fin des années 70, raconte l’ami Gilles. Sous la pluie, Adrien avait joué 64 avec huit birdies et surtout aucun compte de cinq sur sa carte de pointage. À l’époque, je brisais 90 une fois par mois, mais ce jour-là, Adrien « m’avait fait jouer » 82. Le fer droit est le seul bâton qu’il ne m’avait pas retiré des mains. Quand monsieur Bigras vous donnait un conseil, vous l’écoutiez… ».

 

Plus à venir…

 

D'auteurs informations sont à venir, notamment des détails sur les derniers hommages à Adrien Bigras.

 

Les témoignages nombreux de collègues professionnels et de la grande famille du golf vont aussi s'ajouter très certainement.